Trompettes de la mort

Brèves d'enfance

Publié le 20 décembre 2024

Laetitia Chalandon

Années 90

Les virages s’enchaînent dans une fluidité simple, rapide. Il aime conduire.

Les maisons de pierre défilent, villages rescapés accrochés aux collines savoyardes, que le précipice de la ville voudrait bien attirer. Dans l’habitacle, l’odeur de la ceinture de sécurité cohabite avec celle du tabac froid, de l’essence et du sapin vert qui se balance dans le rétroviseur. Un cocktail mal de cœur qui colle à mon visage et mes mains, sans pour l’instant me prendre aux tripes.

Moi, je m’en fiche, du moment qu’on s’échappe un peu de l’appartement bleu. Je ne sais pas vraiment où nous allons mais j’aime être à l’arrière de sa voiture. Le soleil d’automne baigne toute la forêt de sa luminosité douce et diffuse. Nous roulons à l’ombre et il fait presque froid. Soudain, il s’arrête, se range sur le côté, les roues bien calées. Il ouvre la portière, il a flairé une piste.

_ Restez dans la voiture les filles !

On se jette un regard en haussant les sourcils. Protestations. On ne veut pas rester toutes seules.

Il revient en quelques secondes, des secondes de trop, l’air mystérieux et satisfait. Il sort son paquet de cigarette et s’en grille une en nous ouvrant la portière.

_ Allez, c’est bon, il y en a.

Je ne sais pas de quoi il parle mais j’ai compris qu’on descendait et ça me va.

On se tasse dans le talus. Sa clope entre les lèvres, il ouvre le coffre, attrape deux sacs en plastiques et sa besace en joncs tressés qu’il passe en bandoulière. Il ouvre son Opinel et le referme.

_ Bougez pas !

Quand il parle comme ça, la cigarette s’agite de haut en bas en éjectant sa cendre. Il l’écrase dans le cendrier à l’avant et s’éloigne de quelques pas. Il approche d’un bouquet d’arbustes que j’identifie aussitôt. Sa lame s’enfonce au cœur des branches. Je n’ai jamais compris comment il réussissait à couper un bâton de noisetier avec un couteau lisse. Mais mon père aimait les aiguiser. Lorsque plus tard, il venait chez moi, c’est l’un des premiers gestes qu’il effectuait avant que l’on cuisine ensemble, assis à la table, en buvant son troisième café «Attention ma puce, il coupe un cheveu dans la longueur !». Je ne lui ai jamais demandé de m’apprendre. J’aimais qu’il le fasse lui-même entre deux jurons.

Il revient vers nous, souriant, ses trophées à la main. Il les approche de nos épaules. On se redresse, impatientes.

_ Qu’est-ce que tu fais papa ?

_ Il faut qu’il soit un peu plus haut que votre coude.

Il vérifie la taille et nous les attribue. On attrape les bâtons dans une exclamation de joie.

_ Le noisetier est souple et solide. C’est un bon bois pour faire des bâtons. Et on peut faire des motifs dans l’écorce.

Du coffre ouvert, il sort le sien, patiné par le temps, séché par les longs séjours dans la voiture, tout simple, et épais.

Meilleur compagnon de balade, pour tester le terrain, se frayer un chemin, établir un premier contact avec une autre forme vivante suspecte, se protéger, jouer, dessiner... Il le gardait toujours dans sa voiture. Avec d’autres babioles pour aller en forêt, juste au cas où.

Mon père, c’était mon père. Pas très grand, pas très costaud. Il avait des yeux noisettes, des cheveux noirs en bataille, une parka bleue. Il avait un nez droit avec une petite cicatrice en V juste à la naissance de l’arête, un grain de peau si singulier. Des mains comme les miennes. Un regard mélancolique, parfois remplis de colère mais aussi sociable et curieux. Il avait ce don pour parler aux autres. Il connaissait les codes et il amusait la galerie. Toujours prêt à rendre service, incapable de demander de l’aide. On le voyait tous les quinze jours. On écoutait Scorpion, Queen et The Cranberries à son autoradio. On passait le week-end à regarder la télé, manger du Galak, des petits suisses, des poissons pannés et des saucisses cuites dans leur plastique. Si le reste du temps, on baignait dans un univers collectif et militant au grand air, on se retrouvait un week-end sur deux dans un monde urbain, fermé et solitaire. Sauf durant nos escapades en forêt. Mon père se rappelait à ses plaisirs d’enfant indépendant, fuyant une réalité brutale.

Il ferme le coffre et nous demande de le suivre. Nous cherchons un point d’accès pour pénétrer dans la forêt. Un mur de terre se dresse devant nous, trois ou quatre mètres de hauteur, plein de fougère, de ronce, d’ortie et de plante à robert. Des odeurs puissantes, qui nous commandent de ne pas nous attarder. Une bande de terre sauvage, hostile, désagréable. J’y devine des araignées, des insectes et peut-être même des serpents ! Moi je ne vois pas de passage. Il nous guide, nous montre où poser nos pieds, à quelle branche se tenir et celles trop fragiles, à éviter. Je plante mon bâton dans la terre meuble pour m’appuyer dessus. Les branches mortes craquent. J’ai un regard oblique pour les orties et les ronces. Je suis sûre qu’elles me sourient. Elles arrivent toujours à nous piquer. Enfin, mon père me tend la main pour le dernier passage, je suis trop petite pour le franchir. Je me sens magnétiquement poussée vers le haut et je relève la tête. La forêt démarre. Touffue mais accessible. Des arbres de moyenne taille, aux larges feuilles oblongues, découpée en cinq bras, c’est une forêt de châtaigniers. Des chênes aussi. Et des hêtres dont les fruits en étoile tapissent le sol. Il y a des bogues de partout. J’ai compris bien des années plus tard, comment mon père repérait depuis la route, les coins à champignons.

Je jette un coup d’œil vers le vide, le toit de la voiture est tout petit. Le goudron noir, silencieux et sec.

_ Papa, on fait quoi ?

_ On va chercher des Trompettes de la Mort

_ Hein ????! Des trompettes de la MORT ?

_ Se sont des champignons délicieux. Tenez, je vous donne un sac pour les mettre dedans. Ne le perdez pas. On va s’approcher des arbres là-bas. Faites attention, elles se cachent sous les feuilles.

Des trompettes de la mort qui se cacheraient sous des feuilles. C’est excitant. J’ai sept ou huit ans et dans ma tête, c’est le départ d’une histoire bien à moi. Je serais la meilleure pour les trouver. J’ai de super pouvoirs, il me suffit de les appeler très fort dans ma poitrine pour qu’elles me conduisent malgré elles à leur cachette. Je suis les pas de mon père, je marche où ses pieds se décollent, les yeux rivés au sol.

Il s’arrête, je me cogne à ses jambes.

_ Heeee, doucement ma grande ! Mélanie, viens voir !

Il pointe son bâton au pied d’une veille souche. On s’accroupit autour avec ma sœur. Une touffe de champignons noirs en forme de corolle et aux nervures saillantes, se dresse vers le ciel, fière, magnifique, vigoureuse.

_ regardez, c’est une belle ! Avec les trompettes, vous ne pouvez pas vous tromper. Vous avez vu leur forme ? C’est comme un vase. Attention, si vous voyez un champignon avec un chapeau et des lamelles au-dessous, vous n’y touchez pas et vous m’appelez. D’accord ?

_ Oui papa

_ Pour le ramasser, on glisse les doigts le long de son pied, on s’enfonce un peu dans les feuilles, jusqu’à ce qu’on touche la terre. Et là, on peut le pincer avec ses ongles pour le sectionner. Mon père la ramène dans sa main, la porte à notre visage avant de la glisser délicatement dans son panier.

_ Elles poussent en groupe alors s’il y en a ici, il y en a tout autour. Regardez sous les feuilles et faites attention de ne pas les écraser. On va trouver le filon.

Mon père s’éloigne. Je cherche sous les feuilles, je pousse avec mon bâton. Autour de la souche. Rien. Coup d’œil derrière mon épaule, ma sœur est aussi déconfite que moi.

_ Les filles, venez ! Je suis tombé sur un coin !!!

On se lève d’un bond et on accourt.

_ STOP ! Attention à vos pieds ! Laetitia, il y en a juste devant toi !

Je baisse les yeux. Je ne vois rien. Ça commence à m’énerver.

_ Mais y a rien là papa !

_ Tu as des peaux de sauc’ devant les yeux ?

Les peaux de sauc’, il m’a fallu du temps pour comprendre ce que c’était. Si j'en avais saisi le sens, c’est bien plus tard que j’ai trouvé le mot en entier. Des peaux de saucisson... c’est... dégoûtant.

Le truc avec les champignons, c’est qu’il faut passer par ce cap de vision. Au début, on ne distingue ni les formes, ni les couleurs. Comme les livres en 3D dans lesquels on peut découvrir des formes en relief si on plisse les yeux correctement. Pour trouver les coins, il faut avoir cette capacité à lire à travers les sous-bois. Une fois que c’est acquis, c’est un monde merveilleux qui s’offre à soi.

Mais pour le moment, je suis aveugle. Aveugle de mon désir de les trouver. Mon père s’approche.

_ Làààà ! Il pointe le bout de son bâton à quelques centimètres de ma baskets.

_ Ooooooaaaaaaah ! J’ai failli marcher dessus !

_ Allez, ramasse-la

Je me baisse. J’entends ma sœur s’exclamer, Papa, j’en ai trouvé aussi !

_ Bravo ma grande !

J’écarte doucement les feuilles mortes. Il n’y a que la corolle qui dépasse. Maintenant, je les vois. Dans leur reflet noir, au contour grisé. La tige s’enfonce loin dans l’humus. Les odeurs de la terre humide remontent jusqu’à mes narines. Celle des champignons, des copeaux de bois, des petits insectes et de la mousse. J’approche délicatement mes doigts. Je saisis le pied de la trompette. Il est froid, doux et caoutchouteux. Je le sectionne avec mes ongles et la sensation me procure une grande joie. Je la porte à mon sac et la dépose tout en posant mon regard autour de moi. Je soulève un peu mes pieds et je me rends compte que mon talon a bel et bien écrasé un petit nid.

Je jette un regard autour de moi, mon père est plus loin, ma sœur aussi. Je cherche à me déplacer, mais je suis bloquée de toutes parts. Il y en a partout. Je les vois ! C’est magique ! Comment ai-je pu les louper il y a un instant ?!

_ Papaaaaaaa ! Mélaniiiiiiie ! Y a pleinnnnnnn !

_ Iciiiiiiii aussiiiiiiiii ! Répond ma sœur

_ Ramassez-les ! Et faites attention de ne pas en oublier !

Je suis toujours accroupie, en équilibre sur mes pointes. Je cueille celles à ma gauche pour dégager mon pied. Tchac, tchac. Le bruit mou et flexible est nouveau pour moi et complètement addictif. Je peux me décaler et je suis plus à mon aise pour constater les dégâts. Le champignon est piétiné, mais je le prends quand même. Excuse-moi de ne pas t’avoir vue petite trompette, je vais te poser délicatement avec tes copines. Je fais attention de ne pas en oublier. Je ne veux pas qu’elles soient séparées.

Je fais le tour et mon sac devient plus lourd. Je pense avoir tout ratissé. Je me dresse. Je ne vois personne.

_ Papaaaaa ?

Pas de réponse. Pas de mouvement singulier.

_ Papaaaaaaaa ?!

_ Ici !!!!!!

Je tourne la tête et me guide avec le son. Je marche sur plusieurs dizaines de mètres entre les arbres. Je vois enfin une forme bleue s’agiter dans les branchages. Rassurée, je reprends mon observation au sol. Dans le creux d’une souche, une jolie colonie. J’approche prudemment. Je cherche leur ligne. Ça y est ! elle remonte sur ma droite. Je vais commencer par les moins visibles et remonter jusqu’au tronc mort. Je suis une As ! Mon sac se remplit. J’en saisis quelques-une sans réussir à les sectionner. Un gros morceau de terre, de feuilles et d’épines est collé au pied.

_ Faites gaffe de ne pas ramener trop de terre ! C’est plus long à nettoyer.

Il a des yeux dans le dos ou quoi ?!

Je sors mon Opinel. J’ouvre la lame, y place la trompette entre l’acier et mon pouce et j’appuie doucement. Le bloc végétal tombe lourdement et glisse sur une racine. Je l’enterre. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que c’est ce que je dois faire. Sans trop regarder, j’en attrape une autre. Celle-ci est visqueuse et gluante. Je la lâche immédiatement. Une grosse limace y était installée. Ahhh dégueu... J’essuie mes doigts sur mon jean. J’ai envie de repousser la limace avec la pointe de mon couteau... Je m’interrompt. Il en faut pour tout le monde. En même temps, je suis embêtée. Pauvre trompette, elle va rester là toute seule à se faire manger. Gros dilemme dans ma tête. Elles finiront aussi dans nos ventres. Je me décide finalement à la laisser.

Dans la forêt, le temps s’allonge. Je sens pourtant la lumière baisser doucement, et la présence de mon père se rapprocher de moi. Je suis bien ici. Il y a des petits sentiers, tracés par les chevreuils et les sangliers. De grosses branches d’arbres à enjamber, des ronces à éviter. Cette forêt ne ressemble pas à celle que j’arpente derrière mon village. Celle-ci est plus brouillonne, moins bien rangée ! Je m’y sens un peu moins en sécurité, mais j’ai envie de rester quand même. Je passe devant un gros caillou, ou petit rocher, morceau de sucre blanc, phare dans la soirée.

Quelques mousses, forêts miniatures y sont installées. J’approche mes yeux. On dirait de tout petits sapins. C’est merveilleux. Je sens le regard de petits lutins sur moi. Je ne vous ferai pas de mal, vous pouvez vous montrer. _ NON ! grognent-ils. Tant pis. À la prochaine fois ! Je pars, persuadée qu’ils ont compris que je suis de leur côté. C’est vrai qu’ici, ils ne me connaissent pas. À la maison, ils sont plus aimables.

_ Laetitia ! C’est l’heure !

Je quitte leur repère et rejoins mon père et ma grande sœur. Nos sacs ont grossi, mais mon père en a deux fois plus !

Nous redescendons par le sentier de terre. Je pose mon pied et dérape sur le terrain glissant. Je me rattrape aux branches. Ça chauffe sur ma jambe et je sens une vive griffure le long de ma cuisse et sur mes mains.

_ Ça va Laetitia ? Pas de gros bobos ?

J’ai bien envie de pleurer mais je reste digne en frottant mon pantalon pour retirer la terre.

_ Allez, c’est l’heure les filles, en voiture. Je vous ramène à Bissy.

On se regarde avec ma sœur. Une petite boule se forme dans mon estomac. Angoisse et repères. Étrange cohabitation d’émotions. Le moment où l’on se sépare. Et le moment où l’on retrouve les marques du quotidien. Une pendule intérieure bien installée, qui dans cette transition, gratte mon cœur de ses aiguilles. Juste un instant de passage, un vide préparatoire, des minutes pleines de notre lien qui nous unit.

Les virages défilent, la forêt derrière nous. La voiture s’avance sur le passage à niveau. Mon siège comme sur un bref manège. Les barrières ouvertes et la longue ligne droite avant d’arriver au rond-point, à la côte et à la maison de nos grands-parents maternel. Ma mère viendra nous y chercher. Mes grands-parents seront heureux d’accueillir mon père. Il aura un mot gentil, il les fera rire, ce qui n’est pas chose aisée. Il donnera la moitié de ses champignons, l’autre moitié pour notre mère. Ma grand-mère aura une grande exclamation. Merci Christophe ! Mais et vous ? Ne vous en faites pas Simone, j’en ai des secs à la maison.

Mon père vouvoyait mes grands-parents. Je sentais une complicité respectueuse entre eux.

La nuit dehors est épaisse. La lumière jaune du salon, nous entoure de sa chaleur. Il est temps de dire au revoir.

_ Vous ne voulez pas rester Christophe ?

_ Non, merci, je commence tôt demain. Allez les filles, gros câlin.

On le sert dans nos bras pour le rendre à sa vie et retrouver la plus grosse partie de la nôtre.

Je ne me souviens pas du contexte de ma première bouchée de trompette. Seulement de ces nombreux après-midis d’automne en forêt. Nous ne revenions jamais sans champignons. Jamais. Mon père les préparait sur la petite table du salon pendant que nous regardions la télé. Il coupait les trompettes en deux, dans le sens de la longueur. Le tronc est creux et renferme quantité d’habitants. Limaçons, brindilles, petites mousses, œufs d’escargots... Il s’appliquait avec soin. Je n’ai jamais senti de sable sous mes dents dans les plats de mon père.

Il les cuisait à la poêle, avec de l’ail et du persil. Il laissait l’eau s’évaporer pour y ajouter du beurre. Nous nous régalions de grandes plâtrées de champignons, parfois accompagnés d’une omelette. C’était notre luxe à nous. Les Trompettes de la Mort par mon père, c’est peut-être l’un des premiers plats de mon enfance. Il me faisait sentir unique, privilégiée. Un sentiment d’appartenance dans mon corps, indestructible.

****

réglementation :

La cueillette des champignons est autorisée en forêt domaniale (appartenant à l'État) si elle reste dans le cadre d'une consommation familiale et si les prélèvements sont raisonnables, c'est-à-dire qu'ils n'excèdent pas 5 litres par personne et par jour (sauf réglementation locale contraire)

Avertissement :

Les champignons sont indispensables à l'équilibre de la forêt. Ils relient et nourrissent les arbres. Ne piétinez et n'abîmez pas les champignons non-comestibles pour les humains. Ils servent à d'autres.

Pour en savoir plus sur l'univer scientifique du champignon, c'est par ici :

sur le site de l'AFAS

sur le site de l'INRAE

Recettes

Poêlée de Trompettes de la Mort

Comme évoqué, les Trompettes, comme les girolles ou les chanterelles, se mangent très simplement et avec une poêlée, vous ne pouvez pas vous tromper !

Ingrédients
  • 500g de champignons
  • huile d'olive et/ou beurre
  • deux gousses d'ail, persil, sel, poivre

Préparation

Champignons frais : Nettoyer les champignons en coupant les pieds si nécessaire (présence d'un petit amas de terre, de cailloux et de mousse) et en les fendant en deux dans le sens de la longueur. Déloger les petites limaces, brindilles etc...

Passer à l'eau si besoin (les puristes ne lavent jamais les champignons, surtout les cèpes ! ils les brossent...)

Champignons secs : réhydrater les champignons dans un bol d'eau tiède durant 10 minutes avant la cuisson. Les rincer. Le reste de sable et autres poussières partirons dans l'eau.

Ciseler l'ail et le persil

Cuisson

Utiliser une poêle en inox ou en fonte. La faire chauffer (éclabousser quelques gouttes d'eau dans le fond : si les gouttes rebondissent et roulent en de jolies sphères : la poêle est chaude)

Ajouter et faire chauffer la matière grasse de manière à recouvrir la poêle. Attention à ne pas brûler le beurre. Pour cela, ajouter une autre huile et/ou baisser un peu la température.

Ajouter les champignons et faire cuire 10mn à feu moyen.

L'idéal est d'attendre que l'eau contenue dans les champignons se soit évaporée, sans pour autant les dessécher. Vous pouvez couvrir en fin de cuisson.

2mn avant la fin ajouter l'ail et le persil, le sel et le poivre.

On peut rajouter une belle noix de beurre en fin de cuisson.

Que faire avec des pleurotes ?

Même si j'évoque les champignons sauvages dans cette Brève d'Enfance, leur consommation est moins accessible. C'est pourquoi je vous propose de découvrir des recettes pour des champignons de culture.

Les pleurotes sont bon marché et sont un excellent complément pour les maraîchers. On en trouve facilement sur les étals et en AMAP. Si comme moi vous ne les trouvez pas fameuses et êtes rebutés par leur consistance visqueuse, je vous propose deux manières de les préparer afin de contourner ce désagrément.

Quand elles sont bien jeunes et fermes, elles sont même délicieuses. Elles prennent facilement le goût d'autres aliments. Il est important de ne pas les noyer dans trop de matière grasse ou de les mélanger avec des produits forts en goûts.

Pickles de Pleurotes et ou de Girolles

Recette de la Cheffe Amélie Ramasco - en deux versions

Ingrédients pour une classique

Pour 200g de pleurotes ou girolles

  • 200ml de vinaigre de cidre
  • 300ml d'eau
  • 100gr de sucre

Ingrédients pour une version plus relevée

Pour 200g de pleurotes ou girolles

  • remplacer le vinaigre de cidre par un vinaigre de riz
  • même quantité d'eau et de sucre
  • 5cm de gingembre
  • 1 piment doux
  • Basilic thaï séché ou coriandre
  • baies roses

Cuisson

Couper les champignons en lamelles grossières

Placer les champignons dans un bocal préalablement stérilisé

Faire bouillir l'eau, le vinaigre et le sucre et verser dans le bocal, directement sur les champignons. Attendre 24h pour la classique, 48h pour l'autre avant de consommer.

Conseils d'Amélie

L'avantage avec les pickles, c'est que l'on peut s'amuser avec toutes sortes d'aromates et ajouter une feuille de laurier, du romarin, du thym, de la sarriette, des baies de genévrier, des légumes coupés en petits cubes (carottes, fenouil, céleris, courges...)

Velouté de Pleurotes

Ingrédients

Pour 350g de pleurotes (valable avec n'importe quel autre champignon)

  • 1 grosse pomme de terre
  • 1 poireau
  • 3 gousses d'ail
  • 15cl de crème
  • 500ml de bouillon de volaille
  • beurre, huile d'olive
  • sel, poivre
  • 30 g de noisettes

Cuisson

Couper les légumes grossièrement, ajouter les champignons (mettre 50g de côté) et les faire revenir au beurre et à l'huile dans une casserole. Bien griller

Ajouter le bouillon et cuire à feu doux pendant 30 minutes

Mixer et crémer

Hacher grossièrement les noisettes et les faire revenir à la poêle avec du beurre (ou de l'huile coco) et du sel

Dans les assiettes, servir le velouté et ajouter les 50g de champignons revenus à la poêle avec les noisettes torréfiées en décoration

Servir

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